La radio de la communauté de l'Université Libre de Bruxelles
Les Actualités des émissions
Retrouvez ici toutes les informations concernant les émissions de Radio Campus passées et à venir; leurs invités, les sujets traités... Pour la grille des programmes, c'est par ici!
La 2ème édition de la Summer Assembly de la Brussels 2030 se tiendra du 28 juin au 2 juillet aux Halles de Schaerbeek et dans les environs.
Objectif : préparer la candidature de Bruxelles comme Capitale européenne de la Culture en 2030.
L’idée : initier des processus de construction collaborative de la ville pour une Bruxelles plus démocratique, plus verte, plus inclusive et plus solidaire. Avec la culture en son cœur.
Invités : 2 des initiateurs du projets : Etienne Toffin, chercheur transdisciplinaire à l’ULB et Linde Moriau pour la VUB.
Pour la première fois, des étudiants et étudiantes belges sont invités et invitées comme critiques de cinéma au Festival de Cannes. En effet, 5 étudiants et étudiantes du Master en Arts du spectacle de l’ULB ont obtenu des accréditations pour ce prestigieux Festival avec comme mission de tenir un blog de critiques sur des films de la sélection Cannes Classics (section regroupant des films du patrimoine et des documentaires sur le cinéma) et également de réaliser une émission pour Radio Campus. Alors découvrez ce samedi à 18h leur expérience à Cannes ! Découvrez le cinéma d’hier et de demain !
Remerciements à leurs professeures et assistante : Dominique Nasta, Céline Ruivo et Maurine Nyssen
Remerciement au responsable de la section Cannes Classics : Gérald Duchaussoy
Avec Bains publics, Sophie Richelle propose un double récit. Celui de l’histoire des bains communaux, compris comme les endroits où il était possible de se laver en dehors de chez soi à moindre coût aux XIX e et XX e siècles. Et celui de la quête historienne en train d’être menée.
Invitée : Sophie Richelle est docteure en histoire de l’Université du Luxembourg et collaboratrice scientifique, MMC, monde moderne et contemporain. Ses recherches croisent les notions d’espaces et d’expériences du passé. De l’asile de folles aux hospices de vieux, elle poursuit aujourd’hui ses questionnements avec les bains publics à l’Université libre de Bruxelles.
Bains publics. Se laver en ville (1850-2000), Édition de l’université de Bruxelles, collection Maison des Sciences Humaines.
«J’assistais, sans le comprendre vraiment et dans notre propre maison, à la préparation de l’indépendance du Congo.»
Clémentine a 16 ans en 1960 quand son pays devient indépendant. Aujourd’hui, Mathilde, sa petite-fille belge, l’interroge sur son enfance congolaise. Elle découvre que sa grand-mère avait entrepris la même démarche 60 ans plus tôt, en questionnant ses parents à l’aide d’un petit enregistreur à cassette, l’un des premiers au Congo à l’époque. «Tu raconteras à mes petits-enfants ce que je te raconte aujourd’hui», dit la mère de Clémentine, sur l’une des cassettes… Avec mes micros, j’ai suivi Mathilde chez sa grand-mère. Une immersion dans une histoire familiale, mais aussi dans la grande Histoire du Congo.
Ce documentaire est une immersion dans l’intimité d’une famille congolaise, à travers plusieurs générations. C’est via le point de vue, à la fois naïf et acéré, de Mathilde que j’embarque l’auditeur. Mathilde est née en 1999 en Belgique et n’est jamais allée en République démocratique du Congo. Étudiante en BD à Saint-Luc à Bruxelles, elle est solaire, spontanée et curieuse. Un jour, elle réalise que Clémentine Faïk-Nzuji, cette grand-mère chez qui elle passe tant de temps à Louvain-la-Neuve, a vécu dans un tout autre espace-temps. «Je voulais des histoires drôles, des bêtises de son enfance… Et tout à coup, tu réalises que les gens qui t’entourent sont des livres ouverts.»
Avec Mathilde, puis son petit frère Victor qui nous a rejointes en cours de route, je collecte les précieux souvenirs de celle qui est aujourd’hui devenue une écrivaine reconnue et la première femme noire à enseigner à l’université en Belgique. À ses souvenirs font écho ceux de ses propres parents, qu’elle enregistrait quand elle était jeune et qu’elle a consignés dans un livre. Ainsi que des archives officielles. Un dialogue entre histoires familiale et nationale.
Au fil des questionnements de Mathilde et Victor, Clémentine nous emmène dans son enfance et sa scolarité dans les missions catholiques de la colonie. Elle évoque ensuite la ségrégation et la façon dont sa famille a vécu avec le statut d’«évolué». Elle nous plonge enfin dans cette effervescence politique autour de l’indépendance, les négociations dans son salon, le rôle de son père, les troubles, la fuite, l’emprisonnement… La mémoire de Norbert, un parent de Clémentine également témoin des événements, vient compléter ce pan de récit qu’elle veut éviter de trop remuer. «C’est une manière de vivre que je raconte, pas une politique. Si je le raconte, c’est pour que ça ne puisse pas revenir, mais pas pour aller réveiller des souffrances. Je n’approuve pas cette mentalité de ceux qui veulent culpabiliser ou se déculpabiliser.» À sa façon, cette histoire familiale contribue à restaurer du récit là où il fait défaut et à donner à voir l’histoire congolaise par les yeux de Congolais.
DURÉE 51 minutes
DIFFUSION Radio Campus le 19 juin à 16h
CRÉDITS Ecriture et réalisation > Viviane de Laveleye Prise de son > Viviane de Laveleye et Céline Lemoine Musique > Leopoldo Profili Montage > Yves Robic et Viviane de Laveleye Mixage > Yvan Hanon Production > Sioux productions Avec Clémentine Faïk-Nzuji, Mathilde et Victor Pirotte et Norbert Katanga ainsi que les archives de la Sonuma et des extraits du livre Si le Congo m’étais conté de Clémentine Faïk- Nzuji. Avec le soutien de l’ACSR et du Fonds d’aide à la création radiophonique en Fédération Wallonie-Bruxelles.