JO DESEURE : « LA JOIE SE TROUVE TOUJOURS DANS LES MARGES »
« Tu ne sais plus qui tu es, qui tu as été, tu sais que tu as joué, tu ne sais plus ce que tu as joué, ce que tu joues, tu joues, tu sais que tu dois jouer, tu ne sais plus quoi, tu joues. »
Dans cette dédicace qui précède le récit Savannah Bay, Marguerite Duras rend hommage à l’actrice Madeleine Renaud qui portera ce texte à la scène en 1983 au Théâtre du Rond Point à Paris avec Bulle Ogier.
Ces mots entre en résonance avec le parcours de la comédienne Jo Deseure où les frontières entre le théâtre et la vie, entre soi et l’autre que l’on incarne sont réelles mais poreuses. Aujourd’hui c’est elle que nous écoutons.
Crédits
Conception, prise de son, réalisation : Caroline Berliner
Montage : Aurélia Balboni
Musique : Isa Stragliati
Mixage : Maria Conterno
Une idée originale d’Elsa Poisot et Camille Khoury
Une production Ecarlate la Cie/ Fame Festival dans le cadre de HerStories
En collaboration avec Le bruit et la fureur asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Droits des femmes
Avec l’aide de Radio Panik et du Théâtre National Wallonie – Bruxelles
Merci à Jacqueline Bir, Janine Godinas, Nicole Valberg, Karolina Svobodova, Antoine Laubin.
Liège, fin des années 70. Un groupe de praticiennes et praticiens de la scène se réunit pour tenter l’aventure collective d’un travail expérimental autour des limites du théâtre. Comment vivre et créer dans un monde délabré où tout semble déjà avoir eu lieu ? Comment redéfinir l’action commune après l’échec des utopies de la décennie qui précède ? Où se trouve l’inouïe, l’insoupçonné ? Iels citent avec ferveur le héros de Joyce : « Je veux serrer dans mes bras la beauté qui n’a pas encore paru au monde »
Ce groupe de recherche, formé à l’initiative de Jacques Delcuvellerie deviendra le Groupov, compagnie de théâtre phare en Belgique francophone et ailleurs. Francine Landrain est l’une de ses fondatrices et c’est elle que nous écoutons aujourd’hui.
Crédits
Conception, prise de son, réalisation : Caroline Berliner
Montage : Aurélia Balboni
Musique : Isa Stragliati
Mixage : Maria Conterno
Une idée originale d’Elsa Poisot et Camille Khoury
Une production Ecarlate la Cie/ Fame Festival dans le cadre de HerStories
En collaboration avec Le bruit et la fureur asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Droits des femmes
Avec l’aide de Radio Panik et du Théâtre National Wallonie – Bruxelles
Merci à Jacqueline Bir, Janine Godinas, Nicole Valberg, Karolina Svobodova, Valentine Gérard, Fabrice Adde, Antoine Laubin.`
AGNÈS LIMBOS : « Ça ne travaille pas rationnellement ni intellectuellement, ça travaille ailleurs »
Bidouiller,
Bricoler
Flâner,
Chiner,
Farfouiller,
Trouver le petit truc qui traîne entre les poubelles
Observer
Contempler
Rêvasser
Ne pas oublier d’acheter du beurre !
Fabriquer, Essayer, Construire
et puis Trier, Classer, Organiser,
Faire des séries, Inventer des familles
Faire une petite vaisselle
Assembler
Nourrir les enfants
Rassembler
Se débrouiller, faire avec ce qu’on a sous la main
Cette liste de verbes au travail qui figure dans le livre Tu l’as trouvé ce spectacle est une des multiples entrées que nous offre Veronika Mabardi et Agnès Limbos sur le processus de création de cette dernière. Pionnère du du théâtre d’objet Agnès Limbos a crée la Compagnie Gare Centrale en 1984 et développe depuis une écriture théâtrale singulière où se mêlent le verbal, le visuel et l’art de la performance. Aujourd’hui c’est elle que nous écoutons.
Crédits
Conception, prise de son, réalisation : Caroline Berliner
Montage : Aurélia Balboni
Musique : Isa Stragliati
Mixage : Maria Conterno
Une idée originale d’Elsa Poisot et Camille Khoury
Une production Ecarlate la Cie/ Fame Festival dans le cadre de HerStories
En collaboration avec Le bruit et la fureur asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Droits des femmes
Avec l’aide de Radio Panik et du Théâtre National Wallonie – Bruxelles
Merci à Jacqueline Bir, Janine Godinas, Nicole Valberg, Karolina Svobodova, Veronika Mabardi, Vincent Pinckaers et Antoine Laubin
12:07 :: 2hollis – Trauma (Botanique 12/03) 12:09 :: Mange Feraille – Erba spontanea (extrait) (Botanique 12/03) 12:16 :: Solvent – official trailer (Cinéma Nova 13/03) 12:17 :: Peter Kernel – Pouf 12:20 :: Chaton Laveur – Nuit (Magasin 4 15/03) 12:29 :: The Devil Rides Out (1968) – Official Trailer (Cinematek 13/03) 12:31 :: Late Bush – Pumice Pubes 12:40 :: Frederik Valentin – Exit 12:44 :: Beloved Trinket – An Open Door 12:48 :: Toxe – Jag Vet (Botanique 14/03) 12:54 :: A Field in England – Official UK Trailer (Cinéma Nova 15/03) 12:55 :: rEmPiT g0dDe$$ – Proto 12:59 :: Regal86 – Wax (Botanique 14/03) 13:05 :: Sanatorium Under The Sign Of The Hourglass – Clip Quay Brothers (Cinéma Nova 16/03) 13:08 :: Jasss – Machine Food 13:12 :: Togo – 1417 (Botanique 14/03) 13:18 :: Witchfinder General – Official Trailer (Cinematek 16/03) 13:20 :: Arne Vinzon – Charleroi 13:29 :: The Limiñanas – J’adore le monde ft. Bertrand Belin
+ une sélection subjective de films projetés à Offscreen par Tanguy de Thuret
ESTELLE MARION « Je n’appartiens à aucun endroit. Je suis multiple »
Revenir aux éléments fondamentaux du théâtre
Se débarrasser de tout artifice
Placer le corps de l’actrice au coeur du processus d’écriture
Travailler à partir de sa présence, des inflections de sa voix, de sa manière singulière d’habiter l’espace
La matière du spectacle, c’est elle
C’est par elle, grâce à elle que nous serons bouleversé·es, métamorphosé·es.
On pourrait comprendre ainsi le voeu qu’avaient formulé les membres du Théâtre Élémentaire, lieu expérimental fondé à Bruxelles en 1978 par Michel Dezoteux.
C’est dans ce lieu marqué par les enseignements de Grotowski et de Barba
que démarre le parcours d’Estelle Marion.
S’ensuivra une vie d’actrice et d’enseignante qui courra pendant plus de 40 ans.
D’origine belgo-rwandaise, Estelle est probablement l’une des premières actrices métisse à exercer sur nos scènes subsidiées et aujourd’hui c’est elle que nous écoutons.
Crédits
Conception, prise de son, réalisation : Caroline Berliner
Montage : Aurélia Balboni
Musique : Isa Stragliati
Mixage : Maria Conterno
Une idée originale d’Elsa Poisot et Camille Khoury
Une production Ecarlate la Cie/ Fame Festival dans le cadre de HerStories
En collaboration avec Le bruit et la fureur asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Droits des femmes
Avec l’aide de Radio Panik et du Théâtre National Wallonie – Bruxelles
Merci à Jacqueline Bir, Janine Godinas, Nicole Valberg, Karolina Svobodova, Maude Malengrez, Michèle Lemoine et Antoine Laubin
Il importe d’apprendre avant tout à être d’accord. Bien des gens disent oui, et au fond, ils ne sont pas d’accord. A d’autres, on ne demande pas leur avis, et beaucoup sont d’accord là où il ne le faudrait pas.
C’est par ces mots que Bertolt Brecht ouvre sa pièce Celui qui dit oui, celui qui dit non où un enfant démontre à un groupe d’adultes qu’il faut rejeter la Grande Coutume lorsque celle-ci n’a pas de sens.
Si Anne-Marie Loop n’a jamais interprété ce texte, Brecht occupe une place précieuse dans son coeur et elle pourrait être celle qui dit non. Celle qui n’est pas d’accord ou celle qui, sur scène, fera semblant de l’être pour nous montrer qu’il ne le faudrait pas. Si elle a dédié sa vie au théâtre c’est sans doute parce qu’il y a quelque chose dans le monde ne lui convient pas et qu’il est grand temps de le changer. Aujourd’hui, c’est elle que nous écoutons
Crédits
Conception, prise de son, réalisation : Caroline Berliner
Montage : Aurélia Balboni
Musique : Isa Stragliati
Mixage : Maria Conterno
Une idée originale d’Elsa Poisot et Camille Khoury
Une production Ecarlate la Cie/ Fame Festival dans le cadre de HerStories
En collaboration avec Le bruit et la fureur asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles Droits des femmes
Avec l’aide de Radio Panik et du Théâtre National Wallonie – Bruxelles
Merci à Jacqueline Bir, Janine Godinas, Nicole Valberg, Karolina Svobodova et Antoine Laubin
Britannique installée depuis une dizaine d’années à Scrignac dans les Monts d’Arrée, Rebecca Mitchell est décédée à l’âge de 46 ans d’un AVC consécutif à une chute le 20 janvier 2023 chez son compagnon Jean-Paul. Rebecca est autopsiée, l’appartement fouillé, analysé et l’affaire vite classée.
Le 1er février, la famille se retrouve à l’enterrement puis lève le camp de Scrignac quelques jours plus tard. Aucune plainte n’est déposée, aucune pierre tombale non plus. Restent la maison, inoccupée, le jardin en friche, encombré par trois voitures à l’abandon et survolé par des lignes haute-tension, un garage avec quelques cadavres de bouteille, des courriers encore cachetés, des outils, des jouets, une carte de noël avec un billet de 20 € glissé dedans.
Les choses auraient pu se tasser rapidement si à Scrignac les gens n’avaient pas appris que Jean-Paul avait été condamné il y a quelques années plus tôt. C’était dans une autre région. Les esprits s’échauffent. Le décès de Rebecca est vite éclipsé par un mouvement d’indignation : comment a-t-on pu accueillir un type comme Jean-Paul à Scrignac ? Rebecca c’est une traque des empreintes laissées par une existence à la fois brisée et joyeuse, une enquête trop amateure, alourdie par le doute et plombée par les rumeurs pour aboutir, un thriller pathétique se retrouvant vite dans l’impasse. Et l’histoire d’une histoire éclipsée par une autre.
Prix de la Création Documentaire Catégorie Petites Ondes au Festival Longueur d’Ondes 2025